Vous vous demandez combien de temps amortir un ordinateur, un véhicule ou un bâtiment ? La durée d’amortissement d’une immobilisation n’est pas une simple formalité comptable. Elle reflète la réalité économique de votre entreprise et peut avoir un impact significatif sur vos résultats financiers.
Comprendre l’amortissement : une nécessité pour l’entreprise
Lorsqu’une entreprise acquiert un bien durable, comme du matériel informatique ou un véhicule, elle ne peut pas déduire immédiatement la totalité de son coût. Au lieu de cela, elle répartit cette dépense sur plusieurs années, en fonction de la durée d’utilisation prévue du bien. C’est ce qu’on appelle l’amortissement.
Cette pratique permet de refléter la perte de valeur du bien dans le temps, due à l’usure ou à l’obsolescence. Elle offre aussi une image plus fidèle de la santé financière de votre entreprise. Et si vous avez déjà tenté de tout passer en charge la première année… vous savez que le fisc n’aime pas trop cette approche.
Comptable ou fiscal : deux amortissements pour le même bien ?
Oui. Et ça peut prêter à confusion.
L’amortissement comptable reflète la réalité économique : il s’agit de la durée d’utilisation effective du bien. Par exemple, un ordinateur amorti sur 3 ans, parce qu’on sait qu’il ne tiendra pas plus longtemps en production.
L’amortissement fiscal, lui, suit les règles de l’administration. Elle fixe des durées “normales d’usage”, que vous êtes censé respecter, sauf justification solide.
Dans la majorité des cas, les deux durées coïncident. Mais pas toujours. Et dans ces cas-là, c’est votre expert-comptable qui doit faire les bons arbitrages… et bien les documenter.
Exemples de durées d’amortissement courantes
- Matériel informatique : 3 ans
- Véhicules : 4 à 5 ans
- Mobilier, agencement : 10 ans
- Bâtiments professionnels : 20 à 50 ans
Ce sont des moyennes. Si vous utilisez un ordinateur intensivement, rien ne vous interdit de l’amortir sur 2 ans… à condition de pouvoir le justifier.
Cas particuliers à ne pas oublier
Il existe quelques actifs un peu à part. Ils méritent une attention particulière :
- Logiciels : amortissables sur 1 à 3 ans s’ils sont acquis (pas si développés en interne).
- Brevets : sur la durée de protection (en général 5 à 10 ans).
- Fonds commerciaux : en principe non amortissables. Sauf exception, notamment pour les petites entreprises, depuis la loi de finances 2022.
Donc non, tout ne s’amortit pas de la même manière. Et si vous hésitez, ne jouez pas au hasard — demandez un coup de main.
Durées d’amortissement – Vue synthétique
Catégorie | Exemples | Durée (années) |
---|---|---|
Informatique | Ordinateurs, imprimantes, serveurs | 3 à 5 |
Équipements pro | Matériel médical, outils, cuisine pro | 5 à 10 |
Mobilier & agencement | Bureaux, vitrines, cloisons | 5 à 20 |
Véhicules | Utilitaires, voitures, scooters | 3 à 5 |
Immobilier | Bâtiments, locaux, hangars | 20 à 50 |
Logiciels | ERP, CRM, développements internes | 1 à 5 |
Droits & fonds | Brevets, licences, fonds commerciaux | 5 à 10 (selon cas) |
Les méthodes d’amortissement : linéaire ou dégressif
Amortissement linéaire
Cette méthode répartit de manière égale la perte de valeur du bien sur sa durée d’utilisation. Par exemple, un bien de 10 000 € amorti sur 5 ans aura une dotation annuelle de 2 000 €.
Amortissement dégressif
Réservée à certains biens neufs, cette méthode permet de pratiquer des amortissements plus importants les premières années. Elle est souvent utilisée pour les investissements lourds ou les équipements technologiques rapidement obsolètes.
L’accompagnement, un vrai levier de sérénité
Déterminer la bonne durée, choisir la bonne méthode, rester dans les clous fiscaux… ce sont des décisions techniques, mais qui ont un vrai impact sur vos résultats. Sur le papier, ça peut paraître anodin. Mais mal géré, ça fausse vos comptes — voire vos impôts.
C’est pourquoi il est toujours bon d’avoir un professionnel en face, qui connaît votre activité. Chez PMC Expertise Comptable, on accompagne les indépendants et les dirigeants sur ces sujets chaque jour. Et oui, même un simple tableau d’amortissement peut devenir stratégique.
FAQ – Ce que vous vous demandez (souvent)
Un bien peut-il être amorti plus vite que la durée fiscale ?
Oui, si vous pouvez le justifier. Par exemple, un outil utilisé intensivement peut être amorti sur une durée plus courte. Mais il faut pouvoir expliquer ce choix, surtout en cas de contrôle.
Peut-on amortir un bien acheté d’occasion ?
Bien sûr. La durée dépend alors de sa durée d’usage restante. Si vous achetez un véhicule déjà utilisé deux ans, vous pouvez l’amortir sur 2 ou 3 ans selon son état et son usage prévu.
Doit-on amortir tous les biens de l’entreprise ?
Non. Seuls les biens immobilisés (durables, > 500 € HT souvent) sont amortis. Les petits matériels ou fournitures consommables sont passés en charges directement.
Conclusion
L’amortissement, ce n’est pas juste une case à cocher dans un logiciel de compta. C’est un outil de pilotage, de prévision et, parfois, d’optimisation. Bien utilisé, il vous aide à lisser vos charges et à rester en cohérence avec la réalité de votre activité. Alors autant faire les bons choix… avec les bonnes personnes.