Vous envisagez de devenir infirmier libéral ou vous vous interrogez sur ce que cela implique ? Ce métier, alliant soins et autonomie, attire de nombreux professionnels de santé. Découvrons ensemble ce qu’est réellement un infirmier libéral.
Qu’est-ce qu’un infirmier libéral ?
L’infirmier libéral est un professionnel de santé diplômé d’État qui exerce en toute autonomie, principalement à domicile ou dans un cabinet privé. Contrairement à ses homologues salariés, il organise lui-même son emploi du temps, gère sa patientèle et assume la responsabilité de son activité.
En 2023, on recensait un peu plus de 133 000 infirmiers libéraux en France, dont près de 84 % sont des femmes. C’est une majorité écrasante, qui reflète bien la féminisation historique de la profession.
Les missions principales
Les tâches de l’infirmier libéral sont variées :
- Soins techniques : pansements, injections, perfusions, prélèvements sanguins.
- Accompagnement : soutien aux patients chroniques, soins palliatifs.
- Prévention : éducation à la santé, conseils hygiéno-diététiques.
Il intervient souvent auprès de personnes âgées ou de patients nécessitant des soins réguliers, leur permettant ainsi de rester à domicile.
Comment devenir infirmier libéral ?
Le parcours pour accéder à ce statut comprend plusieurs étapes :
- Obtention du Diplôme d’État d’infirmier après trois ans de formation en IFSI.
- Expérience professionnelle de 24 mois (ou 3 200 heures) en établissement de santé au cours des six dernières années.
- Inscription à l’Ordre National des Infirmiers et enregistrement auprès de l’ARS pour obtenir le numéro ADELI.
- Choix du statut juridique : entreprise individuelle, société d’exercice libéral, etc.
Une fois ces démarches accomplies, l’infirmier peut débuter son activité en libéral. Il est généralement conventionné avec l’Assurance Maladie, ce qui signifie qu’il applique les tarifs définis par la Sécurité sociale. Cela permet aussi aux patients d’être mieux remboursés.
Les avantages et défis du métier
Les points positifs
- Autonomie dans l’organisation du travail.
- Relation privilégiée avec les patients.
- Possibilité de diversifier les activités : soins, prévention, formation.
Les défis à relever
- Gestion administrative et comptable de l’activité.
- Charge de travail parfois importante, notamment en zones sous-dotées.
- Nécessité de se former régulièrement pour maintenir ses compétences à jour.
Ce métier requiert donc une grande rigueur et une capacité d’adaptation constante. Les journées commencent souvent avant 7h du matin, et peuvent s’étendre tard dans la soirée. Pas étonnant que certains dépassent les 50 heures hebdomadaires sans broncher.
Les compétences à ne pas sous-estimer
Au-delà des compétences cliniques, qu’on acquiert en formation ou sur le terrain, il y a des qualités qu’on ne vous apprend pas à l’école… mais qui changent tout.
- La gestion du temps : vos journées ne se gèrent pas toutes seules, surtout quand on fait 200 km par semaine en voiture.
- L’organisation administrative : ordonnances, facturation, rejets Sécu, impôts… mieux vaut être méthodique.
- Le relationnel : avec les patients, mais aussi avec les médecins, les familles, les pharmaciens. On est au cœur d’un réseau.
Et puis il faut de l’endurance. Physique, mentale, parfois émotionnelle. Ce n’est pas un métier de bureau, on est bien d’accord.
Combien gagne un infirmier libéral ?
Les revenus sont variables, c’est évident. Mais pour donner un ordre d’idée, en 2023, un infirmier libéral en France pouvait espérer un chiffre d’affaires mensuel de 6 000 à 8 000 € brut. Bien sûr, ça dépend de votre secteur, de votre nombre de patients, de vos tournées et… de votre efficacité.
Une fois toutes les charges déduites – URSSAF, CSG, essence, amortissement de véhicule, assurance RCP, etc. – le revenu net moyen se situe plutôt autour de 2 500 à 3 200 € par mois. Ce n’est pas un jackpot, mais c’est un revenu stable, et surtout une grande liberté d’organisation.
Certains infirmiers font beaucoup plus. Mais souvent, c’est au prix de journées longues, de week-ends travaillés, et d’une disponibilité quasi constante. À chacun de trouver son équilibre.
Quel statut juridique choisir ?
Quand on devient infirmier libéral, on n’a pas vraiment le choix : il faut créer une structure juridique. La majorité commence en entreprise individuelle en BNC, ce qui reste le plus simple à gérer au départ. Mais ça ne veut pas dire que c’est le plus adapté à tout le monde.
Certains optent pour la Société d’exercice libéral (SELARL ou SELAS), surtout lorsqu’ils travaillent à plusieurs ou souhaitent optimiser leur fiscalité. Il existe aussi la SCP, un peu vieillotte mais encore utilisée dans certains cabinets.
C’est là que l’accompagnement d’un expert-comptable spécialisé peut vous éviter pas mal de nœuds au cerveau. Car entre le régime réel, la micro-BNC, les options fiscales à cocher ou pas… mieux vaut ne pas improviser.
Besoin d’un expert-comptable spécialisé en infirmier libéral ?
Le cabinet PMC Expertise Comptable vous conseille et vous accompagne au quotidien, de la création au développement de votre entreprise.
La gestion d’un cabinet infirmier
Au-delà des soins, l’infirmier libéral est un véritable chef d’entreprise. Il doit :
- Gérer la facturation et les relations avec l’Assurance Maladie.
- Organiser ses tournées en fonction des demandes des patients.
- Assurer la conformité réglementaire de son activité.
Et c’est souvent à ce moment-là que les choses se corsent. Car jongler entre un planning chargé, la paperasse, les relances, les cotisations et la gestion du BNC, ça devient vite chronophage. Et puis, soyons honnêtes : tout le monde n’a pas la fibre comptable.
Faire appel à un expert-comptable spécialisé dans les professions de santé, et en particulier les infirmiers libéraux, peut faire une vraie différence. Pas juste pour « tenir les comptes », mais pour être conseillé sur le bon statut, les aides disponibles, l’optimisation fiscale, ou encore la gestion de trésorerie.
Certains cabinets, comme PMC Expertise Comptable, connaissent sur le bout des doigts la réalité du terrain. Ils parlent votre langue, comprennent vos contraintes horaires et savent que votre temps est compté. Et franchement, avoir quelqu’un de fiable qui gère cet aspect-là à vos côtés, ça change la donne.
Conclusion
Infirmier libéral, c’est bien plus qu’un statut. C’est un choix de vie, une manière d’exercer son métier autrement, avec liberté… mais aussi avec responsabilité. À ceux qui aiment l’indépendance, le lien humain et la diversité des situations, ce mode d’exercice offre de vraies satisfactions. À condition d’être bien entouré, bien structuré — et un peu organisé aussi, il faut l’admettre.